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Qu’est-ce que le stock de sécurité ?

La pérennité d’un business dont l’activité est basée sur la vente de produits physiques dépend grandement de sa capacité à répondre à la demande client et à éviter les pertes de ventes. Les ruptures de stock font partie des évènements pouvant altérer le fonctionnement et la réputation d’un commerce électronique ou physique. Celles-ci peuvent émerger lors de dysfonctionnements au sein de la supply chain. Aussi, il est important de se préparer à ce potentiel risque en mettant en place une prévision des ventes qui prend en compte des stocks de sécurité ou safety stock.

Comment prédire, voire anticiper, les ruptures de stock  ? Quels critères prendre en compte dans l’élaboration de stocks de sécurité ? Quels outils permettent d’optimiser les prévisions de ruptures de stock ? Nous revenons ici sur toutes les dimensions à prendre en compte dans la gestion des stocks tampon de vos points de vente physiques ou numériques.

Les causes des ruptures de stock

La prévision des stocks sur vos différents points de vente qu’ils soient physiques ou digitaux vise à répondre à la demande client et à éviter les pertes de ventes en cas de rupture des stocks. Les causes derrière des situations d’épuisement des stocks touchent différents niveaux de la supply chain. Ainsi, les ruptures peuvent être liées à des délais de livraison prolongés par des retards de fournisseurs. Elles peuvent également avoir lieu plus en amont de la chaîne logistique en cas d’absence de matières premières nécessaires à la création des produits vendus par l’entreprise concernée. Enfin, des facteurs exogènes à la supply chain peuvent perturber le fonctionnement de celle-ci et avoir un impact sur les niveaux de vos stocks tels que les grèves de transporteurs, les aléas météorologiques ou des problématiques sanitaires à grande échelle.

Parmi les raisons en lien étroit avec le fonctionnement interne d’une organisation, on peut citer :

  • une mauvaise prévision ou des erreurs d’estimation des commandes ;
  • la décision d’arrêter la commercialisation d’un produit ou d’un article donné ;
  • une erreur dans la comptabilité des produits physiques (erreur due aux calculs manuels).

Enfin, les ruptures de stock peuvent intervenir lorsqu’un produit rencontre un succès non prévu par les équipes opérationnelles de l’entreprise en question. La forte demande induite à ce moment-là implique alors une incapacité à répondre aux besoins de la clientèle.

Les différents coûts de stockage

Les entreprises dont les activités sont centrées sur la vente de marchandises telles que les acteurs de la grande distribution, les retailers, les spécialistes de produits pharmaceutiques, les e-commerçants, etc. doivent gérer les flux de produits et matières premières en prenant en compte différentes contraintes. En effet, la prévision des stocks requiert la considération de la satisfaction des besoins des clients ainsi que la réduction de coûts logistiques divers. Parmi les frais de réapprovisionnement en marchandises, on retrouve ceux de transports et d’entreposage.

Au sein des charges induites par la gestion des stocks, on peut distinguer les coûts des installations fixes. Ceux-ci concernent toutes les dépenses liées à l’acquisition de locaux dédiés au stockage des produits. Les frais dépensés pour la mise en place de rayonnages, l’entretien des locaux physiques (isolation, rénovations, réparations), les coûts de location (si l’entreprise n’est pas propriétaire du lieu d’entreposage), les frais d’assurance des locaux, les taxes et impôts liés à la gestion de biens immobiliers dépendent de la taille de stocks peuvent être regroupés au sein des coûts d’installations et de stockage.

Le fait d’immobiliser des marchandises génère des coûts de possession de stocks. Ceux-ci peuvent être décomposés en trésorerie immobilisée en inventaire, en frais d’électricité ou de chauffage, en charges de main-d’œuvre dédiée à la gestion du stock, en coûts de risques investis pour assurer la protection de la marchandise de vols ou de dégradation entre autres, etc.

Les différences entre stocks de sécurité et stocks minimums

Le stock de sécurité répond à la demande client et assure la pérennité des ventes lorsque l’entreprise rencontre des complications lors de la phase de réapprovisionnement. Appelé safety stock en Anglais, il s’agit d’un quota de marchandises dont la quantité dépend des aléas auxquels est confronté le business en question, ainsi que des coûts de stockage. Plus les aléas sont élevés et les coûts d’entreposage bas, plus celui-ci sera important.

Parmi les aléas que peut rencontrer un business, on retrouve : les retards de livraison, les ruptures de stock du côté des fournisseurs et de leurs fournisseurs, des incidents ou des évènements extérieurs affectant la chaîne logistique telle que les grèves de transporteurs, etc. Un autre facteur détermine la taille de ce stock : la qualité du service client. En effet, afin de garantir la satisfaction client et des temps de réponses et de livraison minimaux, une structure donnée peut décider d’augmenter le niveau du stock de sécurité.

Le stock minimum ou minimal, quant à lui, est calculé en fonction de la demande client. Le but derrière l’établissement de ses niveaux est d’éviter le recours au stock de sécurité (sauf en cas d’aléa). Ce stock dit de couverture assure la poursuite des ventes durant le délai de livraison d’une commande. Un troisième niveau de stock lie les deux précédents : il s’agit du stock d’alerte. Il équivaut à la somme des niveaux de stocks minimums et de sécurité. Une fois atteint, les commandes de marchandises sont déclenchées.

Les critères de mise en place d’un stock de sécurité

Le calcul des niveaux du stock de sécurité se fait en considérant des données concernant les délais de livraison et les ventes moyennes hebdomadaires ou mensuelles. Par ailleurs, toutes les références vendues au sein de votre business ne nécessitent pas la mise en place d’un stock tampon. Il faut donc établir la liste des produits à intégrer dans les calculs de safety stock. Les critères de sélection de ces articles englobent la demande client (élevée ou non) ainsi que le niveau de service client que vous souhaitez atteindre. En effet, si la rapidité de livraison ou la disponibilité continue de certains produits en point de vente fait partie de vos priorités, le stock tampon qui leur sera dédié sera d’autant plus important.

Par ailleurs, le choix des niveaux de stock de sécurité doit prendre en compte les coûts de gestion et d’entreposage des articles en question. De plus, dans le cas de l’alimentaire et des produits périssables, les gestionnaires de stocks gèrent également la data liée à la dimension temporelle dans leurs calculs liés au niveau des stocks de sécurité à maintenir. Enfin, les effets de mode et de saisonnalité peuvent concerner certaines références de produits. Ceux-ci peuvent donc nécessiter la mise en place de stock de sécurité en fonction des fêtes, des vacances ou autres évènements spécifiques.

L’optimisation de la gestion du stock de sécurité grâce au machine learning

Les marques et entreprises dont l’activité repose sur la gestion d’une volumétrie de produits importante, telles que les acteurs de la grande distribution, les retailers, les e-commerçants, font face à une complexification de leur processus logistique (taille des données conséquente). Ainsi, générer des prédictions fiables concernant les stocks de sécurité à prévoir pour chaque unité de gestion de stock (référence d’un produit ou SKU) en fonction de chaque point de vente ne peut se faire sans le recours à des outils capables de gérer de grosses quantités de données.

En effet, à l’échelle humaine, la prise en compte des différents facteurs infléchissant l’évolution des stocks ne peut avoir lieu. Et lorsqu’elle est exécutée sur des outils de type Excel ou certains ERP, elle n’est effectuée que périodiquement. L’ensemble de ces contraintes participe à l’imprécision des prédictions générées et implique des augmentations de coûts de stockage et un manque de réactivité face à la demande client.

L’intelligence artificielle propose aujourd’hui des modélisations en mesure de capturer les différentes dimensions à traiter en entrée afin d’assurer des prévisions personnalisées pour chaque article en fonction de l’unité de vente où il est commercialisé. En effet, les puissances de calcul et de précision des outils de machine learning offrent la possibilité de prendre en compte à la fois les impératifs classiques de prévisions des ventes, mais également de calculer avec efficacité les niveaux de stocks de sécurité nécessaires au sein d’une unité de vente en particulier.

La granularité de la définition de ces stocks tampons peut caractériser chaque SKU pour chaque point de vente. En recourant aux prédictions guidées par les outils d’intelligence artificielle, une entreprise s’affranchit des prévisions génériques à tous ses magasins. Elle met également fin aux procédés de calcul de prévisions des stocks de sécurité manuels ou statistiques fastidieux et incapables de prendre en compte l’évolution des tendances au sein des différents espaces de vente.

Ces outils de data science peuvent également croiser des informations exogènes (calendriers de vacances, jours fériés, données météorologiques, données des fournisseurs et de la supply chain en général, etc.) avec les données historiques de votre entreprise. Les prédictions liées aux stocks que génèrent ces algorithmes émanent d’une vision plus globale que celle issue des traitements manuels. Enfin, les outils prédictifs basés sur le machine learning proposent un niveau de précision temporel en traitant des flux de données historiques et en temps réel. Les évolutions des stocks sont alors analysées quasi instantanément.

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